La pluie tombe sans fin, comme un manteau de tristesse qui couvre un peuple sans voix. Les gouttes, lourdes et persistantes, frappent le sol avec une régularité implacable, imitant le cœur fatigué des hommes et des femmes qui attendent un secours qui ne vient pas. Chaque minute, chaque heure sous cette pluie battante est un rappel cruel de la vulnérabilité de ceux qui n’ont rien d’autre que leur courage pour se défendre.

Les inondations dévastent tout sur leur passage. Les rivières débordent et engloutissent maisons, champs et routes. Les rues se transforment en torrents furieux, noyant tout dans un chaos de boue et d’eau. La terre, déjà fatiguée, cède sous le poids de l’eau. Les habitants, qui ont vu leur vie chavirer, cherchent en vain une main tendue, un mot rassurant. Mais tout est silence. Le gouvernement, pourtant responsable de leur sécurité, semble s’être perdu dans ses promesses vaines. Aucun mot, aucune action, aucun plan pour alléger cette souffrance. Les autorités restent muettes, indifférentes aux appels désespérés.

Dans ce déluge, les heures s’étirent comme des années. La pluie, accompagnée d’inondations à travers tout le pays, devient un symbole du vide, un miroir de l’abandon institutionnel. La nature se déchaîne, mais ce n’est pas seulement la pluie qui inonde les terres, c’est aussi l’oubli, la négligence, l’inaction de ceux censés protéger. La terre, épuisée, pleure aussi. Mais c’est le peuple qui se noie sous les vagues d’indifférence.

Pourtant, dans cette immensité d’eau, une lumière s’éveille. Ce peuple, forgé par la souffrance et la résilience, se serre les coudes, partage ses maigres ressources, s’entraide dans la douleur. La solidarité jaillit au cœur du désespoir, comme un soleil timidement caché derrière un ciel gris. Malgré l’inertie de l’État, c’est la force de la communauté qui brille le plus fort. Les voisins se soutiennent, les familles se tiennent ensemble, et chaque geste d’entraide devient une victoire sur l’indifférence.

Les inondations continuent de tout engloutir, mais le peuple n’attend plus des promesses, il réclame des actions concrètes. Ce n’est pas seulement une crise naturelle, c’est une crise humaine. La pluie doit cesser, non seulement dans le ciel, mais aussi dans nos cœurs et dans notre société.