Alors que la capitale haïtienne sombre un peu plus dans l’insécurité, un incendie d’origine inconnue a ravagé ce jeudi 13 février 2025 l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), plus connu sous le nom d’Hôpital Général. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent de hautes flammes dévorant le bâtiment abandonné, tandis qu’une épaisse fumée noire envahit le ciel de Port-au-Prince.

Fermé depuis février 2024 en raison de la montée en puissance des gangs dans la capitale, l’Hôpital Général représentait autrefois un pilier du système de santé haïtien. Sa destruction par les flammes symbolise l’effondrement progressif des infrastructures publiques et l’incapacité des autorités à reprendre le contrôle. Depuis sa fermeture, des milliers de patients sont restés sans accès aux soins, contraints de chercher refuge ailleurs ou d’abandonner tout espoir de traitement.
Malgré les engagements pris par l’ancien Premier ministre Garry Conille et le conseiller présidentiel Louis Gerald Gilles lors d’une visite des lieux, aucune initiative concrète n’a été mise en œuvre pour la réouverture de l’hôpital. Une tentative menée par l’ancien ministre de la Santé, Duckenson Lorthe Bléma, en décembre 2024, s’était soldée par une violente attaque des gangs, causant la mort de deux journalistes et d’un policier. Cet échec avait conduit à la révocation du ministre, sans pour autant débloquer la situation.
L’incendie de ce jeudi marque un nouveau tournant dans l’effondrement du système de santé haïtien. Alors que les gangs imposent leur loi et que l’État semble absent, la population se retrouve livrée à elle-même, sans accès aux soins, à l’éducation ni à la sécurité. Port-au-Prince, déjà en état de siège, voit disparaître sous les flammes l’un des derniers symboles d’un service public autrefois fonctionnel.
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